lundi 16 décembre 2013

Chapitre 2 de Vyborg - Tandis qu'en 2013

Bonjour à tous !!! Psyco'Blom et moi sommes occupées par les cours et avons peu de temps pour poster. Alors voici le deuxième chapitre de "Vyborg".

Chapitre 2 : Tandis qu’en 2013 …
            Ksénia rentrait trempée de la tête aux pieds, par la fenêtre, devant sa tante aux yeux ronds et la bouche bée qui entrait au même moment dans la pièce avec ses invités. Ksénia déglutit et voulut tout de suite repartir sous la pluie. Sa tante, Fleur, reprit ses esprits et la tira avec force. Ksénia essaya de se débattre et s’ensuivit dispute et insultes si forte et que Ksénia avait une impression de déjà vu or aussi loin qu’elle s’en souvienne jamais, ô jamais elle ne s’était disputée à un tel point avec sa tante. Pourtant, elle sentit son collier lui brûler le cou et elle une image d’une jeune fille rousse portant une robe déchirée et aux pieds nus, elle avait les cheveux dégoulinants et en face d’elle une vieille dame lui criait dessus.
            Ksénia cligna des yeux et découvrit alors les invités de sa tante : le maire, sa femme et leur fils Serguei qui la dévisageaient. Ksénia rougit et s’enfuit dans sa chambre où son oncle l’enferma en lui confisquant son ordinateur et son téléphone. Ksénia rageait, elle avait été humiliée devant le maire et Serguei, elle ne le connaissait que dans les journaux et des rumeurs qui courraient dans son lycée. Elle s’allongea sur son lit, sous la lucarne et regarda la pluie tomber. Là, elle voulait monter à la lucarne et s’asseoir sur le toit. Elle repensa à son escapade et comment elle avait couru sous la pluie se rappelant qu’il y avait des invités à la maison et que sa tante les invitera dans LA pièce par laquelle elle sortait pour ses escapades.

            Le lendemain, son oncle, Geoffrey la laissa sortir car elle avait cours. Seulement, il la fit sortir dehors sans avoir eu le temps de prendre son petit déjeuner, ses soi-disant frères et sœurs ricanèrent devant la tête de Ksénia. Ce n’était pas sa vraie famille, ses parents étaient morts dans un incendie, elle était la seule survivante or elle n’avait que quatre ans et elle n’avait comme souvenir d’eux qu’un grimoire et un collier qu’elle portait tout le temps. Elle vivait sous la tutelle de cette famille depuis douze ans et elle attendait désespérément ses dix-huit ans pour enfin pouvoir s’en aller de cette famille qui ne l’aimait pas. Elle ajusta son sac sur son épaule et se mit alors à courir d’une vitesse qu’elle seule arrivait à faire pour enfin arriver au lycée.
            C’était l’émeute là-bas, tout le monde hurlait, tout le monde criait. Pourquoi ? C’était ce que Ksénia contait savoir. Elle chercha alors son meilleur ami Boris et quand elle le trouva, il était en train de pianoter sur son téléphone.
« Boris ?! Qu’est ce qu’il se passe ? Hé ! Boris ! » - lui demanda-t-elle en lui claquant des doigts devant son nez quand enfin il réagit.
« Ksénia ! Tu m’as fait peur ! Heu, apparemment il y a des sélections pour aller dans l’internat, tu sais celui du fils du maire ?! » - puis il replongea sur son téléphone
Des sélections ? Ksénia fit la moue et décida d’aller voir par elle même. Quand elle arriva devant le panneau d’affichage, les gens s’écartèrent en lui faisant la tête. Elle n’y prêta attention car elle était habituée, rare sont les personnes qui étaient ses amis. Elle leva la tête et alors Ksénia comprit ces regards mauvais : elle était choisie pour aller dans cet internat. Elle ? Mais pourquoi ? Ça elle n’en savait rien.

La journée passa et quand elle rentra, Ksénia vit ses bagages dans le hall et « TILT ! » mais oui, elle voulait partir, et elle était le fardeau dans la famille alors voilà pourquoi cette opportunité réjouissait et attristait tout le monde. Content pour sa « famille » et le bahut de lycée qui n’auront plus a la voir et attristement parce que les gens du lycée voulaient tous y aller.
Elle gagnait tout sauf qu’elle allait dans un endroit où elle serait encore plus méprisée, et où elle verrait plus Boris. Elle soupira, et demanda à tante Fleur quand et où elle allait aller. « Tu partiras demain matin à la première heure et au centre la ville »
Ksénia hocha la tête et monta avec les valises. Elle rentra dans sa chambre et vida sa chambre de fond en comble. Quand elle vit la photo de ses parents et de leur ancienne maison, elle ravala ses larmes et la rangea dans la valise. Elle relut la brochure et quand elle vit qu’il n’y avait pas de sortie libre. Alors elle décida qu’avant de partir elle devait aller voir ses parents. Il ne lui restait plus que son pyjama à mettre dans la valise alors elle se coucha. Plus tard dans la nuit, elle entendit son oncle tirer le verrou de sa chambre. Alors elle attendit un petit moment et elle mit sa chaise au-dessus du lit et alors elle monta dessus, ouvrit la lucarne et passa au dehors sur le toit. Une brise légère souleva ses cheveux et alors Ksénia regarda autour d’elle, il faisait déjà nuit mais les lampadaires étaient allumés.

Elle regarda alors droit devant elle, au dessus des toits, au dessus des cheminées et vit les ruines de la maison où elle était née. C’était une petite maison, jaune aux volets rouges, les couleurs de ses parents, certes, depuis les années, depuis l’incendie, la couleur était partie mais pour Ksénia, cette maison n’était pas en noir et blanc comme la voyait les gens mais en couleur. Elle était dans cet incendie, elle l’avait vécu, la preuve était sur son bras gauche, une cicatrice que personne n’osait regarder : un trais vertical et trois trais en diagonale le coupant. Comment c’était là ? On ne sait pas car cela ressemblait plus à une griffure qu’à une brûlure dans l’incendie. Mais pour cela c’était un mystère.
 Elle sauta alors de toits en toits et arriva sur le toit d’un immeuble pile en face des ruines. Ksénia chercha alors un endroit pour pouvoir descendre et trouva une gouttière. Elle atterrit alors devant cette petite maison, et ouvrit le portail de fer rouillé et carbonisé qui penchait sur la droite. Elle entra dans le petit jardin et des images lui parvinrent alors dans sa tête, elle voyait une petite fille crier, elle était dans une maison en flamme, tout autour d’elle flambait tandis que devant elle un énorme loup, la gueule ouverte était en train de fondre sur elle. Ksénia secoua la tête et voulut arracher son collier qui la brûlait. Pourtant dans ses souvenirs jamais il n’y avait eu de loup. Elle soupira et se dit qu’il fallait qu’elle parle à quelqu’un de tout ce qui lui arrivait. Elle rentra dans la maison, alluma sa lampe torche et marcha nostalgique.


            Après l’aube, elle retourna dans sa chambre avant le réveil de sa famille. Elle se changea et se glissa dans le lit pile au moment ou la porte s’ouvrit pour laisser place à son oncle. « DEBOUT ! » cria-t-il et alors Ksénia n’eut aucun autre choix que de se lever et de s’habiller. Elle sortit de sa chambre et dévala les escaliers afin de prendre son petit déjeuner et partir le plus loin possible de cette maison, vers la liberté.